Texte et questions de compréhension, niveau intermédiaire (B1), sur le thème Culture et Société.

Un reportage audio sur le Ramadan à Marseille.

Impossible de passer à côté du Ramadan dans certains quartiers de Marseille. L’esprit de ce mois de jeûne est partout dans ces ruelles. A Nouailles, les commerçants sont majoritairement musulmans. C’est le cas d’Abdel Kader El Kurti. Parti de rien, ses enfants sont aujourd’hui à la tête d’une chaîne de boucherie. Pendant le Ramadan, le business continue. Pour Rafik, son fils, pas question de travailler moins. On fait quand même seize heures par jour. On fait seize heures de travail par jour. On est ouvert ici de six heures du matin jusqu’à huit heures du soir. C’est de père en fils. Ça me plaisait ce qu’il faisait mon père.

La famille El Kurti ne connaît pas la crise, mais ces commerçants prospères ont aussi le sens du partage. Tous les soirs, ils accueillent à leur table, ceux qui sont dans le besoin. Il y a à manger pour nous. Si on peut donner à manger pour quelqu’un d’autre, ça nous fait plaisir. Très très important… de faire du bien, c’est ce qui est le plus important. C’est bientôt l’heure de la rupture du jeûne. Ce soir, comme tous les autres soirs, Rafik ne mangera pas chez lui : il doit aller chez ses parents pendant tout le mois du Ramadan. C’est la tradition familiale.

Nous sommes chez la famille El Kurti. La table est mise. Nous attendons donc la rupture du jeûne. Et cet appartement est un bout d’Algérie en plein Marseille. Prière, repas, convivialité, les ingrédients d’un Ramadan comme au pays. La mère de famille, Fatma, ne raterait ce rendez-vous pour rien au monde. Je suis venue mardi d’Algérie pour préparer tout ça, spécialement pour le Ramadan des enfants. Mes enfants ne me rendent pas souvent visite, pendant le Ramadan, j’en profite pleinement.

On arrive fatigués, surtout l’été, soif…, on essaie de faire plaisir aux gens, quoi hein, pendant le mois du Ramadan. Financièrement, c’est lourd, mais quand tu vois le plaisir que tu amènes aux gens qui mangent, ça n’a pas de prix. Pour le moment, Badis est trop jeune, mais un jour il fera le Ramadan à sa puberté. La tradition chez cette famille se transmet de père en fils.

🔷 QUESTIONS

  1. Qui est Abdel Kader El Kurti ?
  2. Quel est le rôle de la mère de famille dans ce reportage ?
  3. Quels sont les ingrédients d’un Ramadan comme au pays ?
  4. Financièrement, la fête est perçue comment ?
  1. On sait qu’il est parti de rien, ses enfants sont aujourd’hui à la tête d’une chaîne de boucherie à Marseille. Il est probablement d’origine algérienne.
  2. C’est elle qui s’occupe des préparatifs de la fête. Elle vient spécialement d’Algérie pour cela.
  3. La prière, le repas, la convivialité.
  4. C’est lourd, mais le plaisir que procure cette fête n’a pas de prix.