Conte et exercice, niveau intermédiaire (B1).

« Les 3 souhaits ridicules » est un conte célèbre de Charles Perrault (paru en 1693).

Bonjour et bienvenue sur podcastfrançaisfacile.com Je vais vous lire aujourd’hui  un texte intitulé « les trois souhaits ridicules ». Dans ce texte, vous entendrez des verbes au passé simple. C’est parti.

Il était une fois un bûcheron très pauvre qui n’eut jamais de chance. Un jour, alors qu’il travaillait, un inconnu arriva et lui dit:
– Je viens t’offrir trois souhaits. Demande-moi ce que tu veux. Mais, surtout, ne te précipite pas et réfléchis bien avant de faire ces trois souhaits.
Et l’inconnu repartit. Le bûcheron était très étonné et heureux car c’était la première fois qu’il pouvait faire des vœux. Il reprit ses affaires et décida de rentrer chez lui.
– Je dois bien réfléchir à ce que je veux maintenant. Je ne peux pas demander n’importe quoi. C’est bien trop important. Je dois d’abord parler avec ma femme avant de décider.
Peu de temps après, le bûcheron arriva chez lui. Il ouvrit la porte, sa femme était là. Il lui raconta son histoire et sa femme lui conseilla à son tour d’attendre.
– Attendons demain avant de décider, lui dit-elle.
– D’accord, va me chercher un peu de vin, j’ai la gorge sèche.
Sa femme lui rapporta le vin et le bûcheron but tranquillement près du feu. Il était assis. Il pensait et son estomac commença à crier famine. Il dit à haute voix :
– Ah, j’aimerais bien manger un beau boudin.
Immédiatement, un boudin apparut dans le salon, comme un serpent. Sa femme était très en colère après lui. Son mari avait demandé un boudin sans prendre le temps de réfléchir et il ne lui restait que deux souhaits. Elle lui dit :
– Tu pourrais avoir de l’or, des perles, de beaux vêtements et qu’est-ce que tu demandes? un boudin?
– Je suis désolé, dit son mari.
– Un beau boudin? tu es vraiment stupide!
Le mari était très agacé par les critiques de sa femme. Il lui répondit agressivement:
– Oui, un beau boudin, et j’aimerais bien qu’il te pende au nez.
Et aussitôt, le souhait du bûcheron fut exaucé. Sa femme avait maintenant un nez horriblement long. Elle était à présent laide et son mari était bien triste car sa femme était très belle avant. Il ne restait plus qu’un vœu. Le bûcheron pouvait demander un château ou beaucoup d’argent, mais  sa femme resterait toujours aussi laide. Il préférait encore être pauvre et être marié à une femme très belle qu’être riche et vivre avec une femme très laide même si elle était reine. Pour son troisième vœu, il demanda donc que sa femme redevienne comme avant.
Ainsi, le bûcheron ne devint pas un homme riche.
La morale de cette histoire est qu’il est toujours difficile de bien profiter des dons que le Ciel nous fait.